Elle s’appellera Zède comme un Z, mais avec d’autres lettres, comme un prénom.
Z c’est tout au fond de l’alphabet et Zède elle, elle est tout au fond de la classe.
Elle a la tête dans les nuages où le vent devient silence.
Elle a la langue bien pendue mais tous les mots ne sortent pas.
A sa table, on ne voit que sa tête qui pourrait ressembler à un O mais que tout le voit comme un zéro, avec un Z.
Elle est idiote, enfin c’est ce qu’elle entend, mais comme elle n’écoute jamais, c’est pas grave.
Être idiote c’est comme être idiot mais avec un E.
Zède a surtout ces mots sur le bout de la langue qui n’arrivent pas à sortir, elle se sent décalée, à côté, observée du coin de l’œil…elle aimerait être invisible.
Alors elle ferme les yeux et se décale pour de bon et elle arrive dans sa nuit.
Elle rencontre un loup qui ne fait pas peur et qui n’est pas vraiment un loup.
Avec lui elle découvre des choses qu’elle connait déjà mais qui prennent un sens sans que ça ait besoin d’être dit. Après plusieurs rencontres, Zède ouvre un œil puis l’autre et retrouve sa place, au même endroit, toujours à côté mais plus aussi décalée…

Dans ce spectacle il n’est pas question de savoir quels mots (donc quel diagnostic) mettre sur telle ou telle attitude, sensibilité mais plutôt de voir et d’entendre la singularité d’un autre, d’une autre, de rire avec, d’avoir peur avec et de prendre le temps de regarder sans expliquer, sans obligation de comprendre… et c’est pas grave !

L’ÉQUIPE

Écriture, mise en scène et création graphique : Rodolphe Brun
Création musicale : Ulrich Becouze
Création lumière : Ludovic Bouaud
Construction marionnettes : Géraldine Bonneton
Construction décors : Yves Perey
Soutien dramaturgique, production et diffusion : Audrey Vozel

Avec : Rodolphe Brun et Ulrich Becouze

LA COMPAGNIE

Traversant 3 est une équipe de création théâtrale associant un metteur en scène – Clément Arnaud, et un plasticien – Rodolphe Brun. Ils élaborent ensemble des créations destinées à un large public, avec une attention particulière pour le jeune public. Leur recherche esthétique s’inscrit à la croisée d’un théâtre d’ombre ré-inventé et des pré-cinémas qui mirent pour la première fois les images en mouvement. Leur instrument fondateur est le rétroprojecteur, dont ielles se servent pour diffuser des images qu’ielles animons sur scène, à vue du public. Au fil des créations ielles font évoluer leur travail en remplaçant cet outil par des caméras tout en conservant l’aspect artisanal de la monstration.
Les acteurs sont tour à tour personnages incarnés, marionnettistes ou comédiens assumant leur position de montreurs d’histoire. Ielles créent ainsi des formes théâtrales à mi-chemin entre théâtre et cinéma d’animation.

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