Parmi les derniers petits protégés de l’écurie Bongo Joe Records, le groupe Yin Yin synthétise le funk et la pop thaï et viêtnamienne des années 60-70 comme personne. Leur premier album « The Rabbit That Hunts Tigers » est un bijou disco et groovy, tel « la bande originale folle d’un village hippie des années 60 en mer de Chine méridionale » comme le décrit si bien le label lui-même. D’incroyables et talentueux musiciens vous attendent : des bongos, des wah-wah, des synthés rétro, un batteur hypnotique et même une guitare à double manche sortie tout droit de chez Jimmy Page… Une folle épopée où les lapins courent après les tigres vous attend donc, vous, oui, vous, fan de Khruangbin, de Pad Thaï et de Tarantino, avide de vitamine D et renouveau auditif.
Par les forces répétitives des boîtes à rythmes et des synthés, par les peaux, l’acier et le bois des percussions, par les orgues et les claviers électriques d’un autre âge, Tonnerre invite à la danse et au syncrétisme sonore. Ainsi est l’énergie triangulaire de Tonnerre : une vibration organique, électronique et improvisée qui se tisse au gré des cérémonies et de l’énergie des présents. Quand les rythmes psychédéliques nigérians échangent avec les pulsations electro héritées de Chicago et les sonorités d’une disco à la française, Tonnerre prône la divagation des paradoxes pour un mélange des sueurs et des ondes.