La fête, où se côtoient alcool & danse, promiscuité et rencontres, codes implicites et pression sociale peut aussi être une zone de violences sexuelles, sexistes, homophobes ou transphobes. Et en cette période où la parole des femmes se libère, de plus en plus de personnes lèvent enfin le voile sur la « zone grise » du consentement qui la traverse. À travers le documentaire choc de Delphine Dhilly et Blandine Grosjean, Sexe sans consentement, et grâce au regard de professionnel.le.s et de militant.e.s de la sécurité et de la prévention, nous vous proposons d’explorer des pistes pratiques pour de nécessaires contre-attaques collectives.
SEXE SANS CONSENTEMENT – Documentaire de Delphine Dhilly et Blandine Grosjean – 52 min
Plusieurs femmes, de génération différentes, racontent des relations sexuelles forcées, vécues dans leurs jeunes années. Des relations avec des hommes de leur entourage, parfois des amis, des flirts, qui n’ont pas entendu, ou pas voulu entendre qu’elles ne voulaient pas. Les femmes dont il s’agit ici n’ont pas été menacées ou agressées physiquement. Pour autant, elles n’ont pas consenti. Elles ne voulaient pas de ce rapport sexuel, mais elles ont cédé. Par peur, pour faire plaisir, parce qu’elles se sentaient coupables d’avoir « encouragé », même sans l’avoir voulu, le garçon. Ce que révèle le film, c’est une forme de violence sous-jacente, une culture du viol qui ne dit pas son nom.
++++++++
À l’heure où les inégalités entre les femmes et les hommes sont plus que jamais dénoncées, le secteur des musiques actuelles reste désespérément à la traîne pour régler une bonne fois pour toute son compte au patriarcat, au sexisme, à l’homophobie et à la transphobie.
Après le constat de ses propres échecs, la Bobine souhaite maintenant se doter d’outils pratiques, d’armes pour lutter et de réflexions pour penser le changement des pratiques et des représentations qui nous modèlent . Et on espère bien qu’on est pas les seul.e.s !
C’est pourquoi on vous propose de se réunir une fois par mois de janvier à juin 2020 pour élaborer ensemble un programme collectif et ambitieux de contre-attaques.
Chaque rencontre ne vise pas seulement à poser un constat : l’objectif est toujours de défricher les pistes de solutions existantes avec des acteur.rice.s inspirant.e.s.
JANVIER : En musique, les hommes (cis) donnent le ton
FÉVRIER : La Fête, une zone grise ? Violences, Consentement, Prévention
MARS : Programmation, c’est pour quand l’égalité ?
AVRIL : Genres & politiques culturelles : le changement, c’est maintenant ?
MAI : Vive les cultures queer !
JUIN : JOURNÉE PRO – Égalité des genres dans la culture