Meilleure affaire jamais conclue entre les villes de Bordeaux et Turin depuis le transfert de Zinédine Zidane, J.C. Satàn est d’abord l’association à la fin des années 2000 d’Arthur et Paula : le premier construit des cathédrales de bruit tout en ruptures vertigineuses, la seconde écrit des poèmes liturgiques qui résonneront dans la nef les jours de messe noire. Toutefois, le nom de J.C. Satàn ne se réduit pas à ces deux seules figures, et c’est bien un quintet, comme autant d’appendices d’un poing rageur projeté à toute vitesse dans la face des tièdes, qui assomme les foules et les tient dans sa paume lorsqu’ils écument les salles de concert, maîtrisant l’art de transformer un album en machine à pulvériser les crânes, par la grâce d’un jeu de scène qui confine à la performance, et l’hystérie d’un public qui ne les lâche plus.
La Chiale, c’est le moment où t’es au fond du trou pour aucune raison, les jours de loose, la veille de tes règles, les 24h où tu vas miauler tout ce que tu peux avant que ça reparte. La Chiale, c’est une guitare et une batterie, deux voix et des cris, entre post-punk et dram rock.