La musique de Justine Forever évoque la vie nocturne dans sa totalité. A la façon des déambulations après la fin du jour, on y passe de la perte des sens à l’euphorie, de l’inquiétude à la rêverie, d’une colorimétrie aveuglante à un noir et blanc élégant. Un univers esthétique total construit par la musicienne française comme un monde à part dans lequel ses morceaux résonnent comme un appel à l’abandon
En 2021, désormais installée à Rome avec sa moitié, Justine Forever se présente en solo avec le bien nommé Flash. Un disque écrit lui aussi à Mexico City à l’aide de quelques machines iconiques (Roland MC202, TR606, Moog DFAM) et sur lequel on retrouve à la guitare sur deux morceaux, le DJ et producteur mexicain Eddie Mercury, alias Lalo. L’occasion pour Justine de présenter l’étendue de ses talents et de ses amours musicaux : cold wave, electronica, techno et pop. Dix morceaux sur lesquels on croise les ombres bienveillantes de Miss Kittin & The Hacker, Kas Product, Paranoid London, Glass Candy ou des artistes historiques du label Warp. En préambule de cette sortie, Justine Forever a publié en début d’année une reprise hypnotique et émouvante de Comme un boomerang écrite par Serge Gainsbourg dont les paroles offrent une lointaine note d’intention à Flash: “la bringue et ton amour m’ont épuisé. »
Enfant de feu Bar25 où elle voit ses nuits se transformer en jour, Warum s’inscrit comme héritière d’une minimale globalisée, ouverte sur le monde. Collectionneuse, Warum est radicale et exigeante. En une petite dizaine d’années, elle a su se constituer une collection intemporelle, en-dehors des frontières que constituent les étiquettes de bacs de disques.
Seule ou en B2B, elle multiplie déjà de nombreuses expériences à Lyon (Le Sucre -où elle est résidente pour l’année 2022-, Festival Nuits Sonores, Club Transbo, Le Terminal, Le Lavoir Public, La Station Mue, La Maison M, Super 5, Le Bellona, HEAT, Chromatic, Le Paradox, le MOB Hôtel…), Paris (REX Club, Cabaret Sauvage, La Station Gare des Mines, Cargo, Rinse France, Le Pop Up du Label, la Felicita, le Mellotron, Dizonord…), Marseille (Toit Terrasse de la Friche Belle De Mai), Grenoble (La Bobine), Sète (Worldwide Festival), Dijon (festival DIRECT.3, le SIRK Festival #6), Bordeaux (IBOAT) et à l’étranger (Jordanie – Amman ; Israel – Tel Aviv/Haifa/Jaffa ; Roumanie – Cluj ; Espagne – Madrid: Ballesta Club et Hangar48 ; Lituanie – Nida ; Île de la Réunion).
Oscillant entre classic tracks et pépites injustement méconnues, Warum délivre aujourd’hui des sets au design sonore sensible et singulier, pour une expérience dancefloor délicate, mélodique mais incroyablement percussive.
En co-fondant le label Hard Fist, Tushen Raï a trouvé un moyen de réunir ses deux passions: collectionner des disques et voyager. Du psychédélisme turc à la cold wave russe en passant par des percussions d’Afrique centrale ou des chants polyphoniques Indonésien, tout est occasion pour lui de marier les sonorités synthétique de l’acid house et la techno à des samples organiques issue de field recording ou de disques et cassettes oubliées. Tushen Raï voit la musique comme un reflet du monde, le dancefloor comme un lieu de croisement des cultures et de rapprochement des esprits et milite pour faire reconnaître la valeur sociale fondamentale de ces espaces et pratiques.
En 2018, il sort son premier EP «Lights Of Khonvoum» avec son acolyte Cornelius Doctor sur son propre label Hard Fist qui a été qualifié par le magazine anglais Mixmag comme «l’un des EP les plus intéressants de 2018».
2019 est marqué par un second EP sur les disques Tom Tom Disco, le label de Richard Rossa, un track original sur le 200eme compilation du prestigieux label « Permanent Vacation », une nouvelle résidence au Rex Club à Paris et de nombreux podcasts et remix.
Des sorties sont attendues sur Hamam House records où encore Multi Culti, mais 2021 sera particulièrement marqué par un nouvel EP solo pour les parisiens de Cracki Records.
Co-fondateur du projet HARD FIST, ovni dans le paysage électronique, Cornelius Doctor se tient à la convergence de mondes aux sonorités cosmiques, discoïdes et ravy.
En de rares occasions, mais toujours paré d’un peignoir soyeux, il remonte à la surface de son laboratoire d’expérimentations sonores pour aligner quelques morceaux galactiques et hypnotiques. Une main d’acier dans un gant de velour.
Cornelius Doctor, co-DA et co-fondateur du label, dont il signe l’acte de naissance par la sortie de son EP « Myths of Adulthood » en 2017, disque inaugural qui évoque tour à tour pêle-mêle l’exubérance 80s, les recoins de backrooms, et met à l’honneur des sonorités discoïdes tout en maintenant un espace laissé à une transe plus tribale. Ses expérimentations sonores se poursuivent en duo avec Tushen Raï autour d’une passion commune pour des sonorités organiques et folkloriques, dans une décoction alchimique de percussions, de chants traditionnels et de sons acides venant des quatre coins de la planète. Ensemble ils s’évertuent à trouver et affirmer leur son qui ramènent l’expérience sur le dancefloor, et façonnent la réunion technologique de l’homme et de la machine.. Cornelius Doctor célèbre un club globalisé mais loin d’être déraciné, ou se mélangent italo, trance, disco, new-wave, tribal et rock psychédélique, pour que ça tape là où ne s’y attend pas.
